La Banane rebelle, par Moïse Marcoux-Chabot.
Arrêtons la bananisation du Québec. La Banane est bien mûre. Le gouvernement glissera, nous sommes la banane sur son chemin. Discours de la Banane Rebelle au parc Émilie-Gamelin le 9 juin.
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Le rabbit crew, la Banane Rebelle, Anarchopanda, devenus symboles baroques des manifs. De gentils toutous, de belles mascottes ? Il y a un peu plus : le panda est anarchiste, la banane révolutionnaire. Le ludique n’est pas laissé à lui-même : la peluche, pour un temps, a court-circuité l’assimilation des manifs à la violence, suspendu les matraques, et ouvert à une violence ambiguë, celle de l’humour. À voir les réactions, ça fait peur à certains.
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On glisse sur n'importe quelle pelure de
banane médiatique (A. Khadir). On peut imaginer la frustration de la classe
politique devant la rue qui se permet tant d'audaces, alors que les
politiciens demeurent épiés, aux aguets, menacés de se faire traiter de révolutionnaires s'ils manifestent à Québec, ou soupçonnés d'abriter une extrême-gauche s'ils cognent, comme Mme Marois, sur des casseroles. Sans parler des blagues sur le Nord. Si l'humour et la rue leur sont interdits, ne nous étonnons guère que nos politiciens soient ennuyants et que ce soit François Legault qui gagne les concours de popularité.

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